martes, 15 de marzo de 2016

VOLTAIRE'S CRITIQUE OF EHUD

VOLTAIRE'S CRITIQUE OF EHUD

Of course François Arouet had to cover the sinister tale of Lefty and Hefty in The Questions of Zapata, one of his most poignant attacks to Abrahamic sacred texts. To his author avatar, Zapata, a free-thinking Spanish seventeenth-century scholar (born at the wrong time and in the wrong place), 'tis one of the most troublesome texts in the whole canon. This is one of Voltaire's most striking writings, a true roar in defense of freedom of conscience:

The Licentiate Zapata, being appointed Professor of Theology at the University of Salamanca, presented these questions to a committee of doctors in 1629. They were suppressed. The Spanish copy is in the Brunswick Library.
Wise Masters:
1°. How ought I to proceed with the object of showing that the Jews, whom we burn by the hund- red, were for four thousand years God's chosen people?
2°. How could God, whom one cannot without blasphemy regard as unjust, forsake the whole earth for the little Jewish tribe, and then abandon this little group for another, which, during two hundred years, was even smaller and more despised?
3º. Why did he perform a number of incomprehensible miracles in favour of this miserable nation before the period which is called historical? Why did he, some centuries ago, cease to perform them? And why do we, who are God's people, never witness any?
[···]
37°. The story of Ehud gives me even greater trouble. I see that the Jews were always in bondage, in spite of the help of their God, who had sworn to give them all the country between the Nile, the Red Sea, and the Euphrates. For eighteen years they were subject to a petty king named Eglon, when God raised up for them Ehud, son of Gera, who used his left hand as well as the right. Ehud, son of Gera, made a two-edged sword, and hid it under his cloak — as Jacques Clément and Ravaillac did afterwards. He asks a private audience of the king, saying that he has a secret of the utmost importance to communicate to him from God. Eglon respectfully rises, and Ehud drives his sword into his belly with his left hand. God entirely approved this deed; but, judged by the moral code of all nations, it seems rather questionable. Please tell me which was the most divine assassination, that of St. Ehud, or that of St. David (who had Uriah, the husband of his mistress, slain), or that of the blessed Solomon, who, having seven hundred wives and three hundred concubines, assassinated his brother Adonias because he asked for one of them? etc., etc., etc., etc.

[···]

I await the honour of your reply,
Dominico Zapata,
y verdadero, y honrado, y caricativo.
Zapata, receiving no answer, took to preaching God in all simplicity. He announced to mankind the common father, the rewarder, punisher, and pardoner. He extricated the truth from the lies, and separated religion from fanaticism; he taught and practised virtue. He was gentle, kindly, and modest; and he was burned at Valladolid in the year of grace 1631. Pray God for the soul of Brother Zapata.
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LES QUESTIONS DE ZAPATA
TRADUITES PAR LE SIEUR TAMPONET, DOCTEUR DE SORBONNE. (1767)
Le licencié Zapata, nommé professeur en théologie dans l’université de Salamanque, présenta ces questions a la junta des docteurs en 1629. Elles furent supprimées. L’exemplaire espagnol est dans la bibliothèque de Brunswick.
Sages Maîtres,
1° Comment dois-je m’y prendre pour prouver que les Juifs, que nous faisons brûler par centaines, furent, pendant quatre mille ans, le peuple chéri de Dieu?

2° Pourquoi Dieu, qu’on ne peut sans blasphème regarder comme injuste, a-t-il pu abandonner la terre entière pour la petite horde juive, et ensuite abandonner sa petite horde pour une autre, qui fut pendant deux cents ans beaucoup plus petite et plus méprisée?
3° Pourquoi a-t-il fait une foule de miracles incompréhensibles, en faveur de cette chétive nation, avant les temps qu’on nomme historiques? Pourquoi n’en fait-il plus depuis quelques siècles? et pourquoi n’en voyons-nous jamais, nous qui sommes le peuple de Dieu?
[···]
37° L’histoire d’Aod (Éhud) me fait beaucoup plus de peine. Je vois les Juifs presque toujours asservis, malgré le secours de leur Dieu, qui leur avait promis avec serment de leur donner tout le pays qui est entre le Nil, la mer et l’Euphrate. Il y avait dix-huit ans qu’ils étaient sujets d’un roitelet nommé Églon, lorsque Dieu suscita en leur faveur Aod, fils de Géra, qui se servait de la main gauche comme de la main droite. Aod, fils de Géra, s’étant fait faire un poignard à deux tranchants, le cacha sous son manteau, comme firent depuis Jacques Clément et Ravaillac. Il demande au roitelet une audience secrète; il dit qu’il a un mystère de la dernière importance à lui communiquer de la part de Dieu. Églon se lève respectueusement, et Aod, de la main gauche, lui enfonce son poignard dans le ventre. Dieu favorisa en tout cette action, qui, dans la morale de toutes les nations de la terre, paraît un peu dure. Apprenez-moi quel est l’assassinat le plus divin, ou celui de ce saint Aod, ou de ce saint David, qui fit assassiner son cocu Uriah, ou du bienheureux Salomon, qui, ayant sept cents femmes et trois cents concubines(28), assassina son frère Adonias parce qu’il lui en demandait une, etc., etc., etc., etc.
67° Si vous voulez que je cache cette vérité; si vous m’ordonnez absolument d’annoncer les miracles de Saint-Jacques en Galice, et de Notre-Dame d’Atocha (47), et de Marie d’Agréda qui montrait son cul aux petits garçons dans ses extases, dites-moi comment j’en dois user avec les réfractaires qui oseront douter: faudra-t-il que je leur fasse donner, avec édification, la question ordinaire et extraordinaire? Quand je rencontrerai des filles juives, dois-je coucher avec elles avant de les faire brûler? et lorsqu’on les mettra au feu, n’ai-je pas le droit d’en prendre une cuisse ou une fesse pour mon souper avec des filles catholiques?
J’attends l’honneur de votre réponse. Dominico Zapata, Y verdadero, y honrado, y caritativo(48).
Zapata, n’ayant point eu de réponse, se mit à prêcher Dieu tout simplement. Il annonça aux hommes le père des hommes, rémunérateur, punisseur, et pardonneur. Il dégagea la vérité des mensonges, et sépara la religion du fanatisme; il enseigna et il pratiqua la vertu. Il fut doux, bienfaisant, modeste; et fut rôti à Valladolid, l’an de grâce 1631. Priez Dieu pour l’âme de frère Zapata.
FIN DES QUESTIONS DE ZAPATA.

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