LES ENFANTS-TEMPÊTE
A story freely after the tales of Shakespeare
meant for reading today,
on his birthday...
Midsummer Night, shortest night of the year.
While her husband was away, tending to affairs of state in the capital of another land, the lady of the estate knew the officer who was stationed in their keep during the uprising.
She's got a bastard son, a boy with his father's Liliene dark hair and her own green eyes. And skin of a colour between Liliene tawny and the fair one of her own realm. A half-Liliene unwanted child, who could not have been the heir.
The fey-queen, at her court in the woods, has also had a daughter. A girl with hair of light, periwinkle eyes, and slightly pointy ears. Her firstborn as well.
Cradling the cause of her sorrow, the Freelady gets on her dun mare, a dagger of steel on her belt, rides until she reaches the edge of the woods.
The fey queen comes towards her, irradiating the light of a star, bringing her heir as well.
Words are exchanged, a bargain is made, the Freelady cuts the palm of her hand and the fey drinks her blood, both infants are exchanged.
The fey queen warns the noblewoman that her bastard son and her foster daughter will both bring misfortune to seven kingdoms. The Freelady won't listen.
She rides off back to her estate birthplace, cradling her daughter, cooing her new daughter's name.
Les années s'écoulent. À la Cour des Feÿ, le lieu le plus sombre des forêts du midi (une région éternellement dans la penombre, sans animaux, ou aucun mortel ose entrer), le petit bâtard démi-Lilien est élevée par toutes les dames de la cour. Ce sont des filles toujours enfants, luminiscentes. Il y a d'autres pages et dames qui sont toujours des enfants lumineux. C'est le même destin qui lui attend. Cinq ans plus tard (cinq ans qui, par les Feÿ, sont un an du monde éxterieur), le roi et la reine de cette contrée discutant pour lui. Leur mariage semble avoir entré en crise.
Enfin, ils font les paix, mais il faut éloigner cet échangé des domains des Feÿ pour éviter de pareilles débâcles. On laisse le garçon sur la lisière des forêts, et un carrosse s'arrête en trouver le garçon au milieu du chemin. Il y a une femme de noir, une marchande Lilienne veuve sans enfants. Il le trouve et l'emporte dans la carrosse.
Pendant ce temps, les Liliens sont dévenus membres de la Ligue. La guerre est finie, en fin, mais les prejugés y restent.
Il est élevée de cette aventurière bourgeoise, et il parcourut toute la Ligue avec elle. Il apprend à lire, écrire, de la poésie, des maths. Sa mêre l'aime beaucoup. Comme les autres Liliens, elle ne croît pas aux dieux. "Hérétique", "libre-penseuse", c'est ce qu'on dit de la capitale jusqu'à les villages plus rétranchés et les groupes de fermes. Chez les Liliens, les femmes sont égales aux hommes et il n'ya pas de dieux.
Dix années plus tard. Sa mêre lui a laissé chez une amie, dans cette ville universitaire où tous les littérateurs et les gens d'État plus connus de la Ligue ont été élévés. Il n'avait pas d'amis que l'hôtesse et les enfants de celle-ci.
Un an plus tard. Printemps. Il prend congé de l'hôtesse et des enfants, parce-que il a été expulsé de l'uni. Il est libre-penseur, dit-on. Alors, il est parti pour l'armée. Là, personne ne pense pas aux dieux.
On l'embrasse et lui donne un porte-bonheur, mais pas de cheval. Un militaire doit être dur!
L'automne du même an, il gagne la forteresse et s'y enliste. Il a réçu une veste d'uniforme verte, des bottes noires, une rapière, un tricorne de soldat. Il est un três joli jeune homme, et les autres ne s'empêchent pas à coucher avec lui.
Un démi-Lilien, un étudiant libre-penseur. On dit encore cela de lui, mais il veut quitter son passé et sa réputation. Le sergent est dur avec lui. Le sergent lui fait son ordinance, pour lustrer ses bottes et son tricorne, lui faire de valet et d'échanson. "Ce gars est trop jeune pour combattre", pense-il.
Il y a aussi une jeune Liliène, une fille de village orpheline de guerre, de son même âge. Elle porte un uniforme et des pistolets, et elle les fait servir plus vite que les hommes de l'avant-poste. On appelle cette fillette "la fille du régiment". L'ordinance tombe amoureux d'elle, mais le sergent aime l'ordinance et se couche avec lui.
Et la fille Feÿ de la dame du manoir? Elle a appris à lire et écrire aussi, à jouer des instruments, composer, écrire des verses. Très savante, très intelligente, douce, bonne, tranquille, parfaite.
Une princesse de province, aux yeux violette rêveurs. Une jolie Rose-Blanche en attendant sortir dans le vaste monde et charmer tous les coeurs.
Quand elle à seize ans, le comte son pêre vient en fin la chercher. C'est de cette façon qui Rose-Blanche arrive au Palais, grand complexe baroque des environs de la capitale.
Le comte est un des sept régents qui forment le Conseil de Régence, jusqu'à la czarevna atteint l'âge adulte. Il est l'aîné de tous les régents. Le cadet, c'est un Lilien de sang pur, colonel de mercenaires. Un étranger discriminé, mais habile et brave militaire, qui n'a que vingt-et-cinq ans.
Toutes les dames courtisanes ont leurs regards fixés sur cette rivale parvenue de province. Elle même brille avec des lumières pas connues. Une douairière a offert son fils aîné pour fiancé de cette rarité.
Mais elle seulement aime le Lilien. Parce qu'il est étranger comme elle. Et parce qu'il l'aime pour son esprit, pas pour sa beauté ou son héritage.
Enfin, le fils de la douairière apprend cela et l'explique a sa mêre, qui est elle aussi une des sept régents. Alors, on décide de donner au colonel une promotion à général, mais seul si il renonce a son poste au conseil et déménage dans une forteresse de province. Il dit oui.
Ce soir, il entre dans la chambre à coucher de la damoiselle. Elle se réveille. Elle s'habille en garçon, en page ou en valet, et écrit, vite, une lettre qu'elle pose sur le lit de son pêre: le régent est encore endormi, il respire tranquille, il n'a entendu pas les passes de son héritière sur l'estrade.
Les deux amoureux partent sur les deux coursiers les plus véloces de la Cour.
Le jour suivant, le comte se réveille et lit la lettre de sa fille. Une lettre de congé et de merci. Il tombe, inconscient, dans son lit plus encore. Son coeur est brisé.
Den nye kommendanten, den yngste store fältherren, generalen frân fiendeland, har anlänt till fästningen med sin unga fru. Hela garnisonen och folket i byn nedanför har skridit fram man ur huse med blommor i hand under jubelrop.
Generalen sâg rätt läcker ut i sina epâletter och med det kryssformade ärret pâ pannan. "Ligans nya svärd" kallas han av hovfolket och det övriga herrskapet. Men här i provinsen är han en hjälte, och inga kyliga fördomsfulla blickar lär riktas mot honom.
Generalskan bar, konstigt nog, piskperuk och trekantig hatt, och byxor i vita guldbrokader. Hon var klädd som en hovman, fast man av de fina anletsdragen och händerna, och det smala livet, sâg att hon var en flicka. Troligast en herrskapsdotter som flytt med honom: ett fint krigsbyte! Fast det lâg nâgot sällsamt över henne. Lila ögon, som violer. Och en slags strâlning ur henne som fângade allas hjärtan: officerare, meniga, vanligt folk, herrskap frân trakten, kvinnor, barn, de äldre.
("Fey-ljuset", viskade kloka gumman till de minsta barnen. "En fey-flicka som har lämnats in bland oss dödlingar. Det brukar de göra, ni vet.")
En avdelning ledd av en trettioârig ryttmästare eskorterade generalen och hans fästmö till skansen. Den vanligtvis allvarsamme fältherren omfamnade den äldre sergeanten:
"Vi ses igen, kamrat!"
De hade varit vapenbröder, fast den ene blev officer och ödet skilde dem ât. "En fin skatt du har!" "Det är en flicka som flytt sitt öde. Ikväll äktar jag henne."
"Jasâ?", frâgar sergeanten ironiskt. "Lilla fröken verkar vara rätt dristig..."
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