A Terrible Scandal
'The possibility that Mlle Louise d'Armilly might one day appear on the stage meant that Mlle Danglars, although she received her at home, did not appear with her in public.' - The Count of Monte Cristo, ch. 53
(Somebody had to explain that to Mlle Danglars...)
The pretty clock on the mantelpiece chimed the half hour and broke the sulky quiet. Hermine Danglars was the first to speak. 'You had better go and dress. The Vicomte will be calling for us shortly, and you spoke most particularly of your desire to hear Madame Prévost's first aria.'
'I shan't,' said Eugénie. 'I won't stir a step without Louise.'
Why, Hermine wondered, must the child be so unreasonable? Surely it was obvious that the situation was impossible. 'It's out of the question, Eugénie. To receive your friend in your father's house, that's one thing, but to be seen with her in public, that's quite another.'
Eugénie scowled. 'It's ridiculous.'
Mademoiselle d'Armilly herself was not present, having removed herself from the scene at the first sign of trouble with a grace and delicacy that Hermine envied on Eugénie's behalf.
'It simply won't do,' she said patiently. 'You tell me that Mademoiselle d'Armilly intends to go on the stage.'
Eugénie's face glowed. 'Yes, and surely the more opera that she sees from one side of the curtain, the better she'll be when she's on the other.'
'Eugénie! We are not a charitable body for the education of destitute musicians.'
'Why not? Papa can afford it.'
The provoking child! She might have been a decade younger than she really was, with her constant why? Hermine, doing her very best to keep her temper, said, 'That has nothing to do with it.'
'I don't see how.'
Hermine sighed. 'Let me explain. You are our only child, and everything that your father and I do, we do for your sake. We wish to secure your future, Eugénie! Your painting, your verse, your music – they're all desirable accomplishments, and we are pleased with the talent and dedication you show to them. And it's good for you to be seen at the opera and to learn how to behave in society.'
'I don't care about any of that,' Eugénie said.
'That much is obvious,' Hermine retorted. 'Nevertheless, it's a fact of this world that we live in. We acceded to your request to have Mademoiselle d'Armilly here both in order to please you and in order to improve your musical skills yet further. But letting you be seen with her at the opera would undo all of that good work.'
'Do you doubt her propriety?' The girl seemed genuinely puzzled.
'Not in the slightest; we would not have received her here if we did. But for as long as a career on the stage remains a possibility for her, you cannot be seen to associate with her in public. It would be a terrible scandal. And I'm afraid, Eugénie, that if your lack of maidenly decorum, renders you unable to understand that, then you must just take my word for it. Mademoiselle d'Armilly is not coming with us.'
Eugénie regarded her mother with an angry stare. Hermine returned it coolly. 'I shan't ask the Vicomte to wait for you.'
The slam of the door set the ornaments rattling. Hermine said nothing. That was a battle for another day.
* * *
Two scant years later, the Baron was bankrupt, the Baroness was in hysterics, the house was in uproar, and nobody paid any heed to where Louise d'Armilly was going. Eugénie, dressed already for travelling in men's clothes, paused for a brief moment in the act of cutting off her long black hair, seeing in her mind's eye the journey that lay ahead of them, and the stories that would be told in Paris. 'It will be a terrible scandal,' she murmured to herself, and she laughed.
Actions
Moi et les autres
« Elle ne pouvait s'empêcher de se dire que tout cela n'était qu'une vaste comédie, et qu'elle seule semblait s'en être rendu compte. » Drabble sur Eugénie Danglars, ses pensées pendant l'Opéra, et explication possible de sa haine du mariage. Léger Eugénie Danglars/Louise d'Armilly.
Tout cela n'avait aucun sens.
Était-elle la seule à s'en rendre compte ? Pourquoi les autres ne voyaient-ils rien ? Pourquoi donc étaient-ils à ce point aveugles ?
Elle ne comprenait pas.
Et elle n'avait pas vraiment envie de comprendre.
Le fait est qu'à cet instant précis, elle n'écoutait pas vraiment l'opéra, elle avait d'autres choses en tête.
Elle regardait ce qu'il y avait à ses alentours.
Son regard se posa sur Albert. Enfin, le vicomte de Morcerf.
Son fiancé.
Supposé, bien sûr. Et pas choisi par elle.
(Elle n'en voulait pas.)
Il était venu les voir dans leur loge quelques instants, sans réel envie d'être là, selon la jeune femme.
Enfin, ce n'était pas comme si elle aussi avait voulu qu'il soit là…
Eugénie poussa un léger soupir, auquel sa mère ne prit pas attention.
Elle n'aimait pas Albert ; cela n'avait rien à voir avec lui, mais plutôt avec le concept même de mariage.
Et avec les hommes en général.
Elle se sentait prise au piège par ce futur mariage, qu'elle ne désirait en aucun cas, tout comme Albert par ailleurs.
(Ce qui leur faisait au moins un point commun.)
Elle ne pouvait s'empêcher de se dire que tout cela n'était qu'une vaste comédie, et qu'elle seule semblait s'en être rendu compte.
Eugénie s'était toujours sentie différente des autres, depuis l'enfance, loin qu'elle était de ces autres femmes coquettes et superficielles.
Elles ne l'étaient pas toutes, certes, mais elle en avait côtoyé beaucoup trop dans sa vie, et ne se sentait aucunement en affinité avec elles.
Elle aurait voulu quelque chose d'autre, quelque chose de plus.
Il y avait quelque chose en elle, quelque chose qu'elle n'avait pu nommer.
Jusqu'à l'arrivée de Louise.
Quelque chose, cette chose-là s'était réveillée en elle.
Pour la première fois, elle était amoureuse.
Elle n'avait rien dit, pour l'instant, malgré l'intérêt que Louise d'Armilly semblait avoir pour elle.
Un intérêt partagé, bien sûr.
Elle attendait encore un peu, afin d'être sure que ce soit bien réciproque.
§§§§
Elle ne voulait pas se marier, n'avait aucune envie que cela se passe. C'était pour cela qu'elle était aussi froide envers Albert, elle ne le détestait pas, mais ne voulait en aucun cas de lui comme mari.
Sauf qu'elle ne pouvait rien faire contre cela, seulement rester digne et fière, et parfaitement hautaine face à lui, ou même en public. Ce qu'elle n'était pas en vérité.
En fait, Eugénie n'était elle-même qu'en présence de sa chère Louise, qu'elle aimait comme une amie, et plus encore.
Elle aurait voulu se révolter contre cette vie qui ne lui convenait pas, ce destin dont elle ne voulait pas.
Ce mariage, qu'elle avait en horreur.
Elle se sentait atrocement seule à cet instant , même avec la présence de sa mère.
D'un certaine manière, elle l'avait toujours été, non ?
En raison de cette différence que personne n'avait vu e chez elle, de son attirance pour les femmes, elle était presque sure d'une chose.
C'est qu'il y avait elle d'un côté, et les autres de l'autre.
À moins qu'elle ne parvienne à trouver quelqu'un comme elle…
Quelqu'un comme Louise, qui lui permettrait enfin de s'évader d'ici.
Son regard se fit rêveur, ce dont personne ne se douta.
Elle avait presque envie d'y croire.
Dommage que ce soit impossible.
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