POÉSIE DE PAUL ÉLUARD
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L'ardeur des yeux de ces enfants
dans le dédale du torrent
dans le labyrinthe des flammes
au creux de l'idéal sillon
ou l'épi dans la raison
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Les jeux de ces curieux enfants qui sont les nôtres
jeux simples qui leur font les yeux émerveillés
Le bonheur d'un enfant saurai-je le déduire
de sa poupée ou de sa balle ou du beau temps
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Le jour coule comme un œuf
Le vent fané s'effiloche
Comme un désert inexploré
l'enfant pâlit terriblement
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L'enfant regarde la nuit de haut
Si l'enfant meurt, la nuit prendra sa place
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Unique guirlande tendue
d'un bout à l'autre de l'enfance
Petit pont de perfection
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Sur le ciel tout ébréché
les étoiles sont moisies
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Nous deux nous tenant par la main
nous nous croyons partout chez nous
auprès des sages et des fous
parmi les enfants et les grands
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Nous ne perdons pas un brin d'herbe d'espoir
nous refusons d'être sans rêves tout l'hiver
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