Même soif de s’instruire chez la princesse Chamsous Sabah, considérée comme « l’avenir du pays » par son goût du savoir (« Tout l’intéresse, dit le sage Yadoa, elle est aussi intelligente que jolie, élevée avec les meilleurs précepteurs des quatre coins du monde et parle plusieurs langues »). Mais les livres ne suffisent pas : le soir, la princesse se déguise pour sortir incognito et découvrir le monde « en vrai ». On peut voir dans son personnage courageux et intrépide une sorte de Kirikou au féminin. Elle est toujours vaillante, et son optimisme est de taille à tout surmonter (« Tous les hommes de ma famille ont été empoisonnés ou tués au combat, soit avec des ennemis soit entre eux. C’est triste. Oui mais il ne faut pas l’être, on n’en finirait pas. C’est à notre tour de vivre et d’être utiles. »)
À plusieurs reprises, la superstition est fermement dénoncée. Quand Azur demande à la princesse si la couleur de ses yeux ne la dérange pas, elle parle d’« enfantillages ».
10. LA PRINCESSE CHAMSOUS-SABAH (5’38)
Le palais. dans la magnifique géométrie du sobre palais de la princesse : patio, enfilades, dédales et bassins [scène du labyrinthe d’eau écourtée, voir page 13]. jusqu’à une salle immense, meublée d’énormes instruments scientifiques.
La princesse. Annoncée solennellement, la princesse fait son entrée : surprise, c’est une enfant de six ans, vive et intelligente, qui tout au long de l’entrevue prend un malin plaisir à faire enrager le Grand Chambellan qui la surveille.
La princesse fait ensuite les honneurs du lieu, qui n’est autre que l’observatoire du sage Yadoa et dont la coupole s’ouvre sur le ciel. Enfin, malgré les remontrances du Chambellan, elle chuchote...
La petite pauvresse. Déguisée en pauvresse, la petite princesse rejoint en sautant d’une fenêtre du palais. Avec lui comme guide, elle est toute à sa joie de découvrir les rues, un chat noir, un arbre vrai, des lucioles… Du faîte d’un arbre, escaladé avec le chat, elle contemple sa ville et en énumère pour son compagnon quartiers et monuments.
Azur et Chamsous-Sabah, repérés et poursuivis par la bande, se réfugient chez Jenane, atterrée de cette intrusion princière. Elle renvoie sans ambages chez elle la petite princesse, pourtant prête à continuer son palais buissonnier. Pendant qu’Asmar raccompagne l’enfant au palais, Azur fabrique avec un coussin un leurre en forme de princesse pour tromper les agresseurs.
la princesse pendant son cours de danse : ayant entendu la cause des deux frères, elle suggère à la fée de les épouser tous deux. Mais ce n’est pas la solution, et Chamsous-Sabah offre d’appeler Yadoa. Une fois arrivé, le savant déclare son impuissance à se prononcer.
Les couples se forment : la petite princesse et le vieux sage,
Les bassins jouent le même rôle, ils accentuent cette symétrie (avec un effet de miroir dans le palais de la princesse Chamsous Sabah). …
--Extraits :
48’40 : le palais de la princesse Chamsous Sabah
La princesse est très jeune, tous les hommes de sa famille sont morts
empoisonnés ou tués au combat.
Annoncée solennellement, la princesse fait son entrée : surprise, c’est une enfant de six ans, vive et intelligente. Une enfant intense et sensée, pleine de fraîcheur et
de drôlerie.
La princesse Chamsous Sabagh : elle est presque encore une enfant, elle incarne le progrès et témoigne de l'âge d'or de la civilisation musulmane.
une jeune princesse érudite.
La sagesse sara présente par la grâce d'un autre sage : la petite princesse, fillette d’une extrême jeunesse qui possède la sagesse d'un cerveau intact en harmonie avec celle de l'expérience des années.
La petite princesse Chansous-Sabah symbolise la soif de connaissance et l’ouverture d’esprit qui conduisent à la tolérance. Elle est élevée par des précepteurs venus des quatre coins du monde. Son observatoire témoigne de l’intérêt de son peuple pour la science : les labyrinthes, les horloges, les automates, et surtout les instruments et la coupole amovible qui permettent d’étudier les astres pour déterminer la direction de la Mecque pour prier.
Malgré son jeune âge, elle veut découvrir la richesse du monde et confronter la théorie à l’expérience d’où sa fugue d’une nuit pour voir de ses propres yeux.
Elle ne prône pas une connaissance livresque détachée de l’humain mais au contraire alliée à l’intelligence du cœur. Grâce à sa vivacité intellectuelle, elle porte un regard neuf sur les choses et sur le monde.
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